LES FONDEMENTS d’une vraie conversion

Avant d’aller plus loin dans notre étude, examinons les fondements bibliques relatifs à la conversion d’un disciple de Jésus-Christ. Il importe de prendre un bon départ dans la vie chrétienne. Bien des erreurs, des problèmes, des déceptions et des séductions seraient évités et la croissance du chrétien bien plus évidente si cette vérité fondamentale était respectée.

Nul ne peut être disciple de Jésus sans passer d’abord par la conversion. De même que personne ne peut entrer dans un pays étranger sans présenter son passeport, nul ne peut avoir accès au royaume de Dieu sans être né de nouveau (Jn 3:3).
Le chrétien n’est pas un touriste spirituel rendant à Dieu une brève visite ; c’est
quelqu’un qui, au contraire, désire ardemment devenir un citoyen de son royaume et de ce fait, il est prêt à se soumettre à son gouvernement afin de s’adapter entièrement au nouveau style de vie exigé par cette citoyenneté.

Prétendre accepter Jésus comme son Sauveur et le refuser comme «Seigneur» de sa nouvelle vie, est une parodie de la foi qui ne trouve aucune justification dans le Nouveau Testament.

L’apôtre Paul déclare que « nous sommes citoyens des cieux » (Ph 3:20). Ainsi, lorsque quelqu’un se convertit à Jésus-Christ, il exprime publiquement sa décision de changer radicalement de vie. Mais bon nombre de ceux qui professent être chrétiens n’ont, hélas, pas compris cela. Il est donc vital de contrôler notre passeport, nos «papiers», autrement dit de bien «examiner notre foi» pour savoir si nous sommes en règle. Il s’agit de revoir notre conception des principales vérités se rapportant au salut que Dieu offre en Jésus- Christ. C’est ainsi que nous découvrirons si nous sommes ses vrais disciples.

Considérons quatre fondements bibliques essentiels concernant une authentique conversion :

1. conversion : LA CONVICTION DE PECHE
(le péché est avant tout une rébellion contre Dieu)

Lorsque le Saint-Esprit est à l’oeuvre pour convaincre quelqu’un de péché afin de l’amener à la repentance, il lui montre ce que le péché est réellement aux yeux de Dieu : une rébellion contre Dieu, c’est-à-dire un refus de se soumettre à lui (Es 53:6).
Nous avons oublié que le péché est avant tout la transgression (désobéissance) de la loi divine (1 Jn 3:4; Ps 51:6). Dans son essence, cet acte est une déclaration de guerre dirigée contre Dieu qui est naturellement le premier concerné. David s’est écrié : « J’ai péché contre toi seul ! » (Ps 51:6), et l’enfant prodigue de dire : «Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi » (Lu 15:21).

Le Saint-Esprit agit dans le coeur du pécheur pour qu’il réalise son état de révolte totale contre Dieu lui-même et sa Parole. Il s’aperçoit alors qu’en ayant délibérément choisi de vivre de manière indépendante de lui, toute sa vie n’est devenu qu’un combat contre Dieu (Jn 16:9). Le ministère du Saint-Esprit n’a pas seulement pour but de montrer au pécheur qu’il est perdu, mais de lui révéler également que tout péché est avant tout une anarchie et un défi à la «Seigneurie» de Dieu.

C’est pourquoi, la mission première du Saint-Esprit, selon les paroles de Jésus, sera de «convaincre» le monde en ce qui concerne le péché (Jn 16:8). Le mot clé ici est «convaincre». C’est un terme juridique signifiant «amener à la lumière, exposer, réfuter, persuader», ou plus précisément «prononcer un verdict arrêté et sans appel» avec aussi le sens de «rétablir, amener à la repentance».
Le Saint-Esprit cherche ainsi à convaincre l’homme de son péché (et non seulement de ses péchés) en lui montrant, par-dessus tout, son état de rébellion, de révolte, d’insurrection contre Dieu et sa loi, afin de produire en lui une légitime culpabilité et le besoin d’être pardonné.
La «conviction de péché» met également en évidence les dangers qui guettent celui qui persiste dans sa rébellion. « Et quand il sera venu (le Saint-Esprit), il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement » (Jn 16:8,9).

Le Saint-Esprit veut créer en l’homme un sentiment de culpabilité tel, qu’il ne peut plus s’excuser ou se cacher derrière ce fameux alibi : « Tout le monde en fait autant ». La fonction du Saint-Esprit est comparable à celle de Nathan, le prophète, qui a dit à David : « Tu es cet homme-là » (2 Sa 12:7) pour le contraindre à reconnaître son péché d’adultère.
David, entièrement convaincu du mal qu’il a fait, s’est écrié : « J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux » (Ps 51:6).

Le Saint-Esprit fait naître en l’homme, après le sentiment d’horreur et de haine de son péché devant Dieu, une lueur d’espoir qui se traduit par un désir profond et sincère de recevoir le pardon divin. C’est alors que la personne s’écrie : « Que faut-il que je fasse pour être sauvée ? » (Ac 16:30). Ce cri du coeur révèle qu’elle est désormais prête à renoncer à sa vie de rébellion contre Dieu et à tous ses péchés, pour accepter par la foi Jésus comme son Sauveur et Seigneur, auquel elle se soumet désormais (Ac 2:37-42).

Le salut signifie : passer de la condamnation au pardon, mais aussi passer de la
rébellion contre Dieu et sa loi à la soumission complète de tout son être au Seigneur et à son Evangile. La Bible ne sépare jamais ces deux réalités: Jésus le Sauveur est le Christ, le Seigneur (Lu 2:11).

Comprendre et accepter cette vérité au moment de la conversion va changer toute la vie du nouveau converti. C’est une aberration de dire que l’on peut accepter Christ comme Sauveur sans l’accepter comme son Seigneur. C’est la compréhension même du salut qui est alors défectueuse et qui mérite d’être revue.

2. LA VRAIE REPENTANCE
(ce n’est pas seulement confesser son péché, mais c’est le haïr et
l’abandonner)

Sans repentance il n’y a pas d’authentique conversion à Jésus-Christ. Cet important message est négligé ou ignoré dans les églises aujourd’hui.
C’est la raison pour laquelle tant de personnes se déclarant chrétiennes n’ont pourtant jamais expérimenté un changement radical dans leur vie. Elles sont toujours engluées dans les mêmes problèmes du passé, et ne parviennent pas à s’en libérer complètement.

Tous les moyens religieux ou psychologiques sont employés, mais en vain. La seule réponse efficace et durable est la nécessité d’une vraie repentance biblique. Jésus a déclaré qu’elle est essentielle au salut (Lu 13:5). Son premier message sur la terre a été : « Repentez-vous». (Mc 1:15). Son dernier message aux églises d’Asie a encore été « Repentez-vous » (Ap 2 et 3).

La repentance se manifeste par une profonde tristesse, une haine du péché lui-même et pas seulement de ses conséquences ; cela concerne bien sûr tout péché, et plus particulièrement, comme nous venons de le voir, l’essence même du péché : la rébellion.
Celui qui ne hait pas son péché, l’aime encore, tandis que celui qui s’est vraiment repenti s’exclame : « Je hais toute voie de mensonge » (Ps 119:04). Le verbe «se repentir» (en grec, metanoeo) signifie «changer sa façon de penser, être profondément attristé, se convertir». Nous devons toujours nous rappeler que la repentance est plus qu’une réaction émotionnelle ; elle touche aussi l’intellect et la volonté.
C’est un changement complet de la façon de penser et d’agir d’une personne, pas seulement une tristesse à cause de son péché, mais aussi une capitulation de sa vie au Seigneur Jésus.
Ainsi, se repentir, c’est se détourner de toute rébellion contre Dieu pour se tourner vers lui dans la soumission et l’obéissance. « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées; qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu qui ne se lasse pas de pardonner » (Es 55:7).

Les caractéristiques d’une réelle repentance sont décrites par l’apôtre Paul dans la première épître aux Thessaloniciens en ces termes : « Vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai » (1 Th 1:9).
Une vraie repentance selon la Bible conduit toujours à une conversion (c’est-à-dire à orienter sa vie dans une direction totalement opposée à celle qu’on avait suivie jusqu’à présent). Elle s’exprime par l’abandon du péché pour marcher dans la sainteté, et par l’acte de se détourner du moi pour se tourner vers Dieu. C’est passer de l’autorité de Satan à celle de Christ (Ac 26:18).

Que veut encore dire «se repentir» ? La repentance est certainement une notion très mal comprise de nos jours et beaucoup en ont une conception erronée.
Certains pensent que c’est faire pénitence ; d’autres, qu’il s’agit simplement de
reconnaître son péché ; d’autres encore pensent que cela signifie en éprouver du regret, du remords. Mais comme nous l’avons vu, le sens biblique dépasse tout cela.
Se repentir implique un changement complet de conception et de comportement à propos de la Bible, de Dieu, de Jésus, du péché et de vous-même. C’est reconnaître que vous êtes un pécheur perdu et qu’en tant que Créateur et Seigneur souverain de l’univers, Dieu a le droit de gouverner votre vie.

C’est sur ce point que tant de gens s’achoppent. Ils refusent d’admettre qu’ils sont pécheurs aux yeux d’un Dieu saint et que leurs péchés les rendent inaptes à entrer dans sa présence. L’homme se considère «juste» ; on comprend alors qu’il est par nature un propre juste incurable. Quoi de surprenant qu’il soit si réticent à reconnaître sa nature pécheresse !
Admettre qu’il est pécheur voudrait dire qu’il a aussi besoin d’un Sauveur. Beaucoup sont trop orgueilleux pour accepter cela. C’est pourquoi Jésus a dit : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Lu 5:31,32).

En réalité, nous sommes tous pécheurs : « Il n’y a point de juste, pas même un seul; nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu ; tous sont égarés, tous sont pervertis. Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Ro 3:10-12). Il est aussi écrit : « Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Ro 3:23,24).

Or, nous savons tous qu’un Dieu saint ne peut pas communier avec un être pécheur. « Ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter » (Es 5:2).
Voilà pourquoi nous avons instamment besoin de confesser notre péché, de nous en détourner et de venir à Dieu par Jésus pour en être purifié par son sang précieux (1 Pi 1:18,19). Il est hélas très difficile pour des personnes se prétendant respectables, éduquées et surtout religieuses, d’admettre qu’elles sont perdues.

Ainsi, expérimenter la repentance est le premier pas indispensable pour revenir à Dieu car, sans cela, et quoi que l’homme fasse, il reste perdu et demeure sous la condamnation divine (Lu 13:5). La repentance ne consiste pas simplement à reconnaître son péché, ni à pleurer sur lui, ni à prendre de bonnes résolutions : il faut surtout l’abandonner définitivement et se tourner vers Dieu (Pr 28:13 ; 1 Th 1:9).
La repentance n’est pas une option, c’est un ordre divin : « Dieu commande à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Ac 17:30). Une foi sans repentance est sans valeur.

Vous êtes-vous repenti ? Il n’est pas difficile de vous en assurer, car la vraie repentance produit un changement radical dans votre vie. Si les autres voient que votre vie a changé, ils reconnaîtront l’authenticité de votre repentance (Mt 4:17), et que vous êtes un vrai disciple de Jésus-Christ. S’il n’y a pas de changement dans la vie d’une personne se prétendant chrétienne, cela prouve qu’elle ne s’est pas repentie comme la Bible l’exige ; par conséquent, elle n’est pas sauvée (1 Co 5:9-13).

3. L’ACCEPTATION DU SALUT
(le salut ne peut être reçu que par la foi par tous ceux qui se repentent)

Si le salut commence par la repentance, il ne se termine pas là, car la repentance conduit à la foi, et la foi à l’action (Ac 26:20 ; 2 Co 7:10). Le salut est offert comme un don, une grâce divine, mais Dieu n’impose le salut à personne ; c’est pourquoi il est accordé à l’homme repentant qui l’accepte, non à cause de ses oeuvres ou de ses mérites, mais par la foi seulement.
La Bible enseigne clairement cette vérité fondamentale du salut : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ep 2:8). Le mot «grâce» veut dire faveur que l’on ne peut mériter et que l’on ne méritera jamais quoi qu’on fasse. La base de notre salut est la grâce, et le seul moyen de l’obtenir est la foi. La foi n’est pas une «oeuvre» qui nous fait mériter le salut, elle n’en est que le moyen.

Le salut ne s’obtient point par les oeuvres. La Bible est catégorique à ce sujet. Personne ne peut gagner son salut par ses mérites ou oeuvres personnelles, quelles qu’elles soient.
Nul n’est sauvé par ses oeuvres, de même que nul ne peut être sauvé par la foi et par les oeuvres, les deux étant contradictoires. Nous sommes sauvés par la foi seulement.
Lorsque vous ajoutez des oeuvres pour mériter la vie éternelle, le salut n’est plus par grâce (Ro 11:6), puisque le mot grâce veut dire : «faveur imméritée».

Si vous pouviez mériter le salut par vos oeuvres, alors le salut vous serait imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due, un salaire. Et cela est impossible à l’homme et inacceptable aux yeux de Dieu. (Ro 4:1-8).
Le salut est accordé gratuitement et ne vous sera jamais attribué grâce à vos oeuvres, parce qu’il coûte trop cher : « Le rachat de leur âme est cher, et n’aura jamais lieu » (Ps 49:9), et parce que devant Dieu « toute notre justice est comme un vêtement souillé» (Es 64:5).

Il ne se fera pas par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie (Ep 2:9 ; Ro 3:27). Si quelqu’un pouvait être sauvé par ses mérites, alors la mort de Christ n’aurait pas été nécessaire (Ga 2:21).
Mais nous savons qu’il est mort parce qu’il n’y avait pas d’autre moyen pour que nous soyons sauvés (Ac 4:12). De plus, si quelqu’un pouvait être sauvé par ses propres oeuvres, il deviendrait son propre sauveur, et finirait par s’adorer lui-même. Cela s’appelle de l’idolâtrie et Dieu l’interdit formellement (Ex 20:3).

Il est vrai que la Bible exhorte vivement le chrétien à pratiquer des bonnes oeuvres (Tit 2:14), mais il les accomplit parce qu’il est sauvé et non pour être sauvé. Soyons très clairs sur ce sujet : nous n’accomplissons pas de bonnes oeuvres pour être sauvés, mais nous sommes sauvés pour pratiquer de bonnes oeuvres. Celles-ci sont les «conséquences» du salut et non la «condition».

Le salut est un don de Dieu, parce qu’un prix incommensurable a déjà été payé une fois pour toutes par Jésus sur la croix (Jn 19:30). Nous ne pouvons rien ajouter (Hé 10:1-14) ni retrancher. Lorsque Jésus est mort, le voile du temple s’est déchiré en deux, du haut en bas, pour montrer que le chemin qui mène à Dieu était maintenant ouvert. Les sacrifices terrestres ne sont plus nécessaires. Un seul sacrifice, celui de l’Agneau de Dieu, a été accompli pour toujours et d’une manière parfaite pour l’oeuvre de notre salut.
La vraie foi qui sauve, selon le Nouveau Testament, comprend trois éléments
indispensables :

a) La repentance : La vraie foi implique toujours la repentance, c’est-à-dire la
décision de vous détourner de votre péché, étant profondément attristé d’avoir déshonoré
le Seigneur (Ac 17:30 ; 2 Co 7:10), et de vous tourner vers lui pour le laisser diriger votre
vie. La foi qui sauve est une foi repentante (Ac 2:37,38 ; Mt 3:2).

b) Un acte de foi personnel : La vraie foi, c’est recevoir dans votre vie Jésus-Christ crucifié et ressuscité comme votre Sauveur personnel et Seigneur (Jn 1:12). C’est croire de tout votre coeur (Ac 8:37 ; Ro 6:17 ; Ep 6:6 ; Hé 10:22), soumettre votre volonté et toute votre vie à la Seigneurie totale de Jésus-Christ, telle qu’elle est révélée dans les Saintes Ecritures.
Elle vous permet de faire l’expérience biblique absolument indispensable pour être sauvé : la nouvelle naissance. C’est là une oeuvre entièrement divine que seul le Saint-Esprit opère en l’homme au moment où celui-ci se repent de ses péchés et reçoit Jésus- Christ comme Sauveur et Seigneur (Jn 3:3-6 ; 1 Jn 5:11-13). La nouvelle naissance ou régénération n’est pas une réforme de notre vieille nature ; c’est un acte créateur du Saint-Esprit par la Parole (Jn 1:12,13 ; Ep 2:10 ; 1 Pi 1:23). Elle lui communique une nouvelle nature, celle même de Dieu ; c’est une nouvelle création (2 Pi 1:4 ; 2 Co 5:17), un passage de la mort à la vie. Elle communique la vie divine à des hommes qui étaient morts dans leurs offenses et dans leurs péchés (1 Jn 3:14 ; Ep 2:1,4,5).

c) L’obéissance à la Parole de Dieu : La vraie foi inclut également l’obéissance à
Jésus-Christ et à sa Parole. C’est une foi obéissante (Ro 16:26). La foi et l’obéissance sont inséparables (Ro 1:5 ; 16:26). Une foi qui sauverait, sans impliquer une détermination à obéir à la Parole de Dieu est illégitime et impossible. Par contre, celle qui est authentique cherchera toujours à obéir, et l’obéissance sera la preuve de sa véracité. Jésus a bien dit :
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jn 8:31,32).

4. LA SEIGNEURIE DE CHRIST
(le vrai chrétien accepte son Sauveur comme le Seigneur de sa nouvelle vie)

Devenir chrétien, ce n’est pas seulement un moyen d’échapper aux conséquences tragiques du péché et vouloir aller au ciel après la mort ; c’est aussi abandonner votre volonté et tout votre être à Jésus-Christ. Jésus a donné un avertissement très solennel à ce sujet : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur, n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7:21).

Le chrétien authentique est celui qui a reconnu Jésus comme le Fils de Dieu, et qui a accepté de placer sa vie sous sa divine autorité. Il ne s’agit pas là d’une simple formulation de mots, mais d’une sincère détermination à lui obéir et à le suivre fidèlement comme Seigneur et Maître.

La confession de foi des premiers chrétiens consistait à déclarer Jésus comme Sauveur, et également à le reconnaître comme Seigneur de leur vie (Ac 8:16 ; 19:5 ; 1 Co 12:3 ; Ph 2:11, etc.). Jésus-Christ est appelé Sauveur 24 fois dans le Nouveau Testament, alors que le titre de Seigneur y figure 433 fois. C’était là un élément essentiel dans la prédication des apôtres de Christ (Ac 2:36-40). Il n’est mentionné nulle part dans le Nouveau Testament que Jésus peut être le Sauveur sans être nécessairement le Seigneur de celui qui se convertit.

Le commentateur biblique bien connu A.W. Tozer souligne d’ailleurs à ce sujet : « Il est douteux qu’un homme venant à Christ pour être sauvé, puisse l’être vraiment, s’il n’a pas l’intention de lui obéir ; car les rôles cruciaux de Jésus en tant que Sauveur et Seigneur sont indissolublement liés pour toujours.

Considérez les instructions de l’apôtre Paul : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du coeur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut… Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Ro 10:9-13).

Et lorsque le geôlier de Philippes demanda comment être sauvé, l’apôtre Paul lui répondit : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Ac 16:31). Dans ces textes nous remarquons que le salut est en relation directe avec la confession de Jésus comme Seigneur.

Tozer continue en déclarant : « L’apôtre ne lui a pas dit de croire en Jésus le Sauveur, avec la pensée que plus tard, à sa convenance, il pourrait aussi considérer sa Seigneurie sur sa vie. Pour Paul, ces deux fonctions n’étaient pas séparées. Christ doit être le Seigneur de notre vie, ou alors, il n’en est pas non plus le Sauveur ! »

Charles Spurgeon dans un sermon prêché en 1872, dont le titre était « The Royal Savior », disait aussi à ce propos : « Certains semblent désireux d’accepter Christ comme Sauveur, mais ne sont pas décidés à le recevoir comme Seigneur… Combien il est triste de constater que beaucoup de personnes parlent de leur foi en Christ, sans produire des fruits dignes de la repentance. Je ne peux concevoir la possibilité pour quelqu’un de recevoir Christ comme Sauveur, s’il ne le reçoit pas aussi comme son Seigneur ».

Comment séparer la personne de Christ et son oeuvre ? Jésus-Christ est à la fois
Seigneur et Sauveur. Impossible de le choisir pour notre Sauveur et le refuser comme notre Seigneur !

Le nom «Seigneur» (en grec, kyrios) signifie : Etre tout puissant qui possède le pouvoir, l’autorité et le droit de régner et de diriger. Confesser Jésus comme Seigneur, c’est donc déclarer solennellement dans sa nouvelle vie qu’il est Dieu (Ro 10:13 ; Jn 20:28 ; Ac 2:36 ; Hé 1:10), et digne de recevoir la puissance (Ap 5:12), l’adoration (Ph 2:10,11), la confiance (Hé 2:13), l’obéissance (Hé 5:9) et la prière (Ac 7:59,60 ; 2 Co 12:8).

Pour les premiers chrétiens, confesser Jésus comme «Seigneur» n’était pas une simple profession verbale, mais une attitude sincère et profonde du coeur (1 Pi 3:15), au travers de laquelle ils établissaient Jésus et sa Parole au-dessus de tout ce qui les concernait (Lu 6:46-49 ; Jn 15:14).

Jésus doit être le Seigneur de tout ce qui a trait à notre vie spirituelle ; que ce soit à la maison, au travail ou à l’Eglise. Il doit l’être aussi dans tous les domaines de notre vie intellectuelle, financière, récréative, éducative, bref en toutes choses (Ro 12:1,2 ; 1 Co 10:31).

Le Seigneur désire votre coeur et votre obéissance, chaque heure de la journée, chaque journée de la semaine et chaque mois de l’année.

1 réflexion sur « LES FONDEMENTS d’une vraie conversion »

  1. Avatar de Inconnu

    Merci que Dieu vous bénisse

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